L’amiante

L’amiante a été interdit en Suisse en 1990. On considère que tous les bâtiments construits avant 1991 sont susceptibles d’en contenir. La problématique amiante concerne donc tous les corps de métier du bâtiment.

L’amiante a été largement utilisé dans le bâtiment comme « produit miracle » pour ses nombreuses propriétés et son faible coût : isolant thermique, phonique et électrique, résistance au feu et aux micro-organismes.

On retrouve des fibres d’amiante dans de nombreux matériaux de construction sous différentes formes : en fibres, en vrac, en feuille, en plaque, en tresse, tissé, incorporé dans des produits en ciment ou incorporé dans d’autres liants.

On distingue 2 catégories de matériaux qui contiennent de l’amiante :

– Les matériaux en amiante faiblement aggloméré pour lesquels une très faible action mécanique peut suffire à provoquer une importante libération de fibre.

– Et les matériaux en amiante fortement aggloméré pour lesquels une action mécanique

Un diagnostic est obligatoire lors de travaux sur tous les bâtiments construits avant 1991. Il doit être réalisé par un expert agréé.

PCB – Les polychlorobiphényles

En Suisse, l’utilisation des PCB est interdite depuis 1975 pour les joints de dilatation, les peintures anticorrosion et les peintures d’étanchéité, et depuis 1986 pour le matériel électrique.

On en trouve notamment dans les éléments suivants : joints de dilatation des éléments en béton préfabriqué, peinture anticorrosion et d’étanchéité (1955-1975), transformateurs et condensateurs électriques (1955-1986).

Les huiles contenant des PCB ont été largement utilisées en raison de leurs propriétés chimiques et physiques (isolants électriques, résistance au feu, stabilité dans le temps, etc.).

La problématique PCB concerne principalement les corps de métier du bâtiment intervenant sur les éléments de maçonnerie (joints de dilatation), les installations électriques, les cadres de fenêtre et les peintures. Les bons gestes sur le chantier permettent de protéger la santé des ouvriers, la population et l’environnement.

Les PCB sont des perturbateurs endocriniens qui peuvent créer des lésions internes et affaiblissent le système immunitaire. Polluants extrêmement stables, ils s’accumulent dans la chaîne alimentaire : trente ans après leur interdiction en Europe, des concentrations très élevées sont encore découvertes dans les organismes vivants.

Un diagnostic obligatoire lors de travaux sur tous les bâtiments construits ou rénovés entre 1955 et 1975 ou lors de l’élimination d’installations électriques datant d’avant 1986.

Le plomb

On estime aujourd’hui que la plupart des bâtiments anciens construits avant 2006 contiennent des peintures au plomb.

Le plomb a été largement utilisé dans les peintures, les canalisations et les couvertures de toitures, à l’état pur, en alliage ou encore via des dérivés (céruse, minium de plomb, etc.) pour ses propriétés physiques (malléabilité, pigmentation, densité, etc.) et chimiques (siccatif, anticorrosion, etc.).

Le plomb n’est dangereux que lorsqu’il est ingéré ou que ses poussières sont inhalées, par exemple lors de travaux de décapage ou d’abattement.

La problématique plomb concerne les corps de métier du bâtiment et du génie civil. Les bons gestes sur le chantier permettent de protéger la santé des ouvriers, la population et l’environnement.

Les principaux usages du plomb dans la construction se répartissent en 2 grandes familles : celle où le plomb est employé comme métal, pur ou sous forme d’alliage (en feuille, en plaque, en scellement, en tube, en fil, etc.) et celle où le plomb est utilisé sous forme de sels ou d’oxydes intégrés à la fabrication de composés de matériaux divers (peinture, verni, mastic, enduit, matière plastique, etc.).

Un diagnostic plomb est obligatoire sur les bâtiments construits avant 2006, avant les travaux de sablage, décapage thermique, grattage ou ponçage de peintures. Le diagnostic est non requis pour la démolition totale ou partielle d’un bâtiment non-industriel.

HBCD – L’hexabromocylodecam

Interdit à l’utilisation depuis 2016 en Suisse.

Le HBCD est un composé bromé, qui est principalement utilisé comme retardateur de flamme dans les matériaux en polystyrène destinés à l’isolation des bâtiments.

Cette substance a ainsi été ajoutée au polystyrène extrudé (XPS) et au polystyrène expansé (EPS), dont le principal inconvénient est d’être hautement inflammable et de diffuser des vapeurs toxiques à ce moment-là.

Le HBCD présente des risques toxicologiques élevés notamment des effets de perturbation endocrinienne, en particulier chez les femmes enceintes au cours du développement du fœtus.

Le polystyrène expansé (EPS) ou le polystyrène extrudé (XPS), sont utilisés comme isolant dans un bâtiment, au niveau des planchers, des combles, des conduits, des murs et de la toiture (extérieur ou intérieur).

Un diagnostic est obligatoire pour tous travaux touchant un bâtiment ou une partie de bâtiment construits avant 2017.

HAP – Les hydrocarbures aromatiques polycycliques

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont principalement contenus dans le goudron de houille et le bitume, tous deux des sous-produits du charbon et du pétrole brut.

Sur les chantiers, la problématique HAP concerne principalement les matériaux bitumineux et les revêtements routiers utilisés jusqu’en 1991 ainsi que les étanchéités bitumineuses et le bois sur lequel a été appliqué un traitement pour sa préservation.

Les HAP font partie des polluants organiques persistants (POP), substances chimiques qui persistent dans l’environnement, s’accumulent dans les tissus des organismes vivants à travers la chaîne alimentaire, et ont des effets nuisibles sur la santé et sur l’environnement.

Un diagnostic obligatoire lors de travaux sur des matériaux bitumineux ou produits traités par bitume ou par goudron ou sur les colles contenant du goudron.

VDI – Contrôle libératoire de fin de chantier

Après tout chantier d’assainissement des contrôles libératoires (visuel, mesure d’air VDI 3492) sont nécessaires pour pouvoir retirer le confinement et poursuivre vos travaux sans danger.

Lors du contrôle visuel, toute la zone désamianté sera parcourue et vérifiée, afin de s’assurer que tous les matériaux contenant de l’amiante soient correctement retirés, en capsulés et qu’il ne reste pas de résidus et de poussières.
A noter, que dans le canton de Genève, le contrôle visuel sera complété avec des prélèvements par tamponnage sur des surfaces horizontales (sol, cadre fenêtre/porte etc.).

Avant la levée de la zone d’assainissement, le taux de fibre d’amiante dans l’air soit être vérifié.
Ce dernier sera mesuré à l’aide d’une pompe munie d’un filtre qui va tourner pendant au moins 8h en zone, avant analyse du filtre (Mesure d’air VDI 3492).
La zone d’assainissement pourra uniquement être levée si le taux d’amiante ne dépasse pas 1000 FAR/m3.

L’ensemble de ses contrôles devra être effectué par un expert, de préférence celui mandaté pour les diagnostics avant travaux et indépendant de l’entreprise de désamiantage.

Direction de chantier d’assainissement amiante

La direction de chantier d’assainissement est une prestation destinée aux architectes, aux propriétaires de bâtiments, qui suite à la détection d’amiante se retrouvent confrontés à des problématiques de désamiantage.

Notre expert est là pour vous apporter un regard externe, neutre et surtout pour vous accompagner en assurant la direction de votre chantier.

Ce que nous pouvons faire pour vous?

Nous établissons un cahier des charges et vous accompagnons dans le choix de l’entreprise de désamiantage lors de la soumission.

Nous vérifions que tous les documents nécessaires ont été rédigés par l’entreprise en charge des travaux et soumis aux autorités cantonales et fédérales. Le Plan de Retrait et de Confinement (PRC) sera également contrôlé.

Les travaux ne pourront commencer qu’après notre visite dite « feu vert » dont le but est de vérifier l’installation et la zone de désamiantage. Tout au long des travaux, nous effectuons d’autres contrôles et vous tenons informé des avancements.

Dès lors que les travaux d’assainissement sont finis, nous nous occupons du contrôle visuel de la zone et des mesures d’air libératoire. A la réception des résultats, nous donnons ou non notre accord au démontage du confinement ou du matériel. Rien ne peut être fait sens cet accord.

Pour finir, nous rédigeons le rapport de fin de chantier (récapitulatif précis des travaux effectués) et le remettons au maître d’œuvre, copie à l’entreprise d’assainissement pour validation auprès de l’ensemble des autorités.